Ca naît sous un plafond, un ciel stérilisé,
Ca palpite au début, ça va vite se calmer,
Ca rampe sur la moquette, se cogne à la télé,
Ca se frott la tête et reste hypnotisé.
Ca apprend à l'école que l'ennemi c'est l'étranger,
Ca s'aggripe à des grappes d'abrutis concentrés.
Ca défile le soir bien habillé,
Ca brille un peu au hasard;
Mais ça oublie d'aimer.
Ca court après les filles sans culottes l'été,
Ca se laisser raser la tête à l'appel de l'armée.
Ca fait un bts:"je veux commercialiser",
Ca téléphone en voiture parfois par pour de vrai,
Ca trouve un ventre et des seins à remplir dans l'année,
Ca fait plaisir aux parents, à un oncle ou curé.
Ca glisse une bague au doigt, la femme est dix fois trompée,
Ca sera pour toujours, mais ça oublie d'aimer.
Ca divorce après deux ans même si l'enfant est né,
Ca reste indifférent, la mère va l'éduquer,
Ca continue à bosser, toujours bosser,
Ca empile de la tune quand le chance est passée,
Ca commence à comprendre que le temps n'attend pas,
Ca flétrit comme la viande achée dans les repas,
Ca mange des remords, et renvois des regrets,
Ca s'écroule sur la table.
Et ça oublie d'aimer.
Bien sûr il nous faut se plier en 4 pour,
Eviter les excés que l'on trouve aux détours,
Des villes et des cités, celles qui le même jour,
Peuvent jeter à nos pieds toute la haine, tout l'amour.
En plus il nous faudrait, pardonner pour les autres,
Leur construire leur paix comme un lego d'apôtre,
Il faudrait tout porter leurs affaires, les nôtres,
Martyrs et fiers d'aimer marchant la tête haute
Mais ça oublie...
D'aimer.
Writer(s): Philippe Prohom
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