Je me souviens du temps,
Où l'on jouait pour deux francs.
Au mieux le soir contre un coup à boire
Le sourire d'une douce fille comme pourboire.
Je me souviens de ce temps,
Pauvre mais pas mécontent
De remplacer mon manque d'argent
Par le sourire de tout ces gens.
La vie comme elle venait si bien
Qu'on jouait sur les marchés
Dans le métro à s'en essouffler,
Dans les bars, les cafés, sur les rues, les pavés.
Je me souviens de ce temps,
Fatigué mais pas mécontent
De remplacer mon sommeil
Par mille et une merveilles
Qui vivra s'en verra et bientôt
La nuit s'improvise au comptoir
De tout ces beaux parleurs en discussion d'ivrognes
On a refait mille fois le monde et toute cette trogne.
Je me souviens de se temps alcoolo
Mais pas mécontent
De remplacer la vie, le mauvais temps,
Par des histoires debout dormant
On partait derrière Chatellet-Les-Halles
Le squat était grand et fleuri
La suite est un p'tit peu banale
Les voisin, le bruit, les flics et tout c'qui s'en suit.
Je me souviens de ce temps
Vagabond mais pas mécontent
De remplacer mon logement
Par mille notes de mon instrument.
Un ange qui passe a l'horizon,
Le temps d'un sourire et l'on change tellement.
La vietnamienne a vendu sa toison
La nostalgie nous reprend à mi-temps
On n'devrait vivre qu'une minute et demi
Le temps du premier baiser et du premier demi.
N'avoir que la joie sans souffrance en retour, sans cette âme qui s'en va pour oublier l'amour.
Alors le pouce tendu bien haut
On est parti Porte d'Orléans
Chacun pour soi, sa chance et à bientôt
Au hasard d'une journée, à jamais, à demain.
Je me souviens de ce temps,
Qui d'ailleurs pas si lointain,
A remplacer le présent
D'un avenir un peu grisant.
Writer(s): Frederic Burguiere, Samuel Burguiere, Mathilde Burguiere, Alice Burguiere
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