Pour cueillir la fraîche j'ai loué ma chair,
J'ai refusé les flèches de Cupidon en colère.
Et si les toits du Monde ne veulent plus de moi,
Dans les sous-sols immondes je ferais ma place chez les rats.
Et la ville s'endort, et moi, j'ai tellement faim,
Que j'ai meurtri mon corps, j'ai vendu mon rein.
Perdu dans le Bogota, le regard affamé,
Je n'suis qu'un enfant sans lois à qui on a rien pardonné.
Traînant entre chiens et chats le soleil couché,
Un marchand de sable rebordera mon corps sans être inquiété.
Et la ville s'endort, et moi, j'ai tellement sommeil,
Que j'ai meurtri mon corps, je me vends pour de l'oseille.
Trop de bêtises ici bas, moi je n'en peux plus,
Je m'injectes dans le bras du bonheur superflu
A l'école des coups bas et des codes de la rue,
Les superhéros sont là pour nous en costumes Super-U.
Et la ville s'endort, et moi, je suis tellement sans toi,
Que j'ai meurtri mon corps, j'ai vendu mon foie.
J'ai tent"é pour m'en sortir bien des choses et même pire.
J'ai volé sans attention, j'ai tué sans discrétion.
Les frontières sont des prisons que protègent les cons.
La misère une source à pognon, qui gèrent nos institutions.
Et la ville s'endort, et moi moi moi moi, je suis tellement mal,
Que je meurtrirai mon corps même contre un bonheur familial.
Il n'y a pas d'horizon le cil est sans issues.
Il n'y a pas de prisons à ces vastes
(...) déçus.
Faites venir en barrière les enjeux de la mort mais,
D'une pointe guerrière à nos corps sans remords.
Et le monde s'endort, et moi, j'ai tellement souffert,
Que je meurtrirai mon corps même pour mourir en Enfer.
Writer(s): Frederic Burguiere, Samuel Burguiere, Mathilde Burguiere, Alice Burguiere
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