Dors sans crainte, dors en paix.
Il se souvient du train fantôme, le bruit de la machine, du grand cheval de fer qui fend la neige et la fait crisser comme du coton, et il tremble.
L'immense structure d'acier se déploie, plante son ancre, fend la pierre, s'abat comme une enclume sur la terre.
Ta vie se fabrique à la chaîne dans la gueule du Leviathan, il ne nous manque rien comme chacun sait.
Je vomis sur la carcasse repue, entonnoir humain, machine à chier, emballage vivant, rempli ta pense jusqu'à l'épuisement, remplace toi, l'angoisse de la vie, la peur du mouroir, toi et moi c'est tout ce qui nous lie, je doute que ce ne soit assez.
Dors sans crainte, dors en paix.