On s'est connus, un matin,
Station Quatre-Septembre,
Pour aller boire un café ensemble ...
On en a fait, du chemin,
Du moins il me semble,
Depuis le premier verre de vin,
Au dernier baiser sans la langue ...
On a connu les arrières-cours, les frimas de Décembre,
Les ingénues qui portent court,
Qui font du pied, aux pieds tendres ...
Les nuits moites allongées sur, le coco et la cendre,
Le vin chenû, la misère nue,
Mais quel bonheur, ensemble
Même au siècle prochain, j'en parl'rais encore,
Même au siècle prochain, j'en parl'rais encore,
Même au siècle prochain, j'en pleur'rais encore,
Même au siècle prochain, j'en pleur'rais encore
On s'est perdus, un matin,
Station Quatre-Septembre,
Eperdus, ivre de ce vin,
Qui vous fait les yeux en amandes
On a rasés, quelques murs,
Toi levé quelques jambes,
Eût des pensées bien saugrenues,
Dire adieu à ces grands ensembles
Adieu nuits tendres, adieu carresses,
Adieu lait à l'amande,
Adieu relative allégresse,
De prendre un café, ensemble
Même au siècle prochain, j'en parl'rais encore
Même au siècle prochain, j'en parl'rais encore
Même au siècle prochain, j'en pleur'rais encore
Même au siècle prochain, j'en pleur'rais encore
J'en pleur'rais, encore ...
Même au siècle prochain, j'en parl'rais encore,
Même au siècle prochain, j'en parl'rais encore,
Même au siècle prochain, j'en pleur'rais encore,
Même au siècle prochain, j'en pleur'rais encore
Même au siècle prochain ...
Même au siècle prochain ...
J'en pleur'rais encore ...
Writer(s): Benjamin Biolay
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