Désuets, ces petits bancs de square
Pris entre les boulevards et les nuages gris
Dénués de toute fantaisie mais tellement jolis
Désuets, les costumes "ans cinquante"
Les chansons que l'on chante dans les vieux clubs jazzy
Délivrés de toute nostalgie, tout simplement jolis
Pendant que s'écroulent les modes et les tours, pleins de certitudes
Seul le désuet ne tombe jamais en désuétude
Désuets, les mots que tu me souffles
Et qui font battre en boucle mon grand cœur trop petit
Dénués de toute effronterie mais tellement jolis
Désuet, l'amour que l'on se porte
Qui dure, et peu importe la fureur et le bruit
Délivré des éternels non-dits, tout simplement joli
Pendant que se rident temples et pyramides, pleins de lassitude
Seul le désuet ne tombe jamais en désuétude
Désuets, les mille craquements
De la pointe de diamant sur nos vinyles chéris
Dénués des progrès dernier-cri mais tellement jolis
Désuets, les pavés qui recouvrent
La cour Carrée du Louvre et tout le vieux Paris
Délivrés de toute nostalgie, tout simplement jolis
Pendant que s'écroulent les modes et les tours, pleins de certitudes
Seul le désuet ne tombe jamais en désuétude.
Writer(s): Andre Antranick Manoukian, Dominique Pierre Burgaud
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