Je me souviens encore de ma première femme
Elle s'appelait nina. une vraie putain dans l'âme!
La reine des morues de la plaine saint-denis.
Elle faisait le tapin prés d'la rue d'rivoli!
Mort aux vaches! mort aux condés!
Viv' les enfants d'Cayenne! a bas ceux d'la sur'té!
Elle aguichait l'client quand mon destin d'bagnard
Vint frapper à sa porte sous forme d'un richard...
Il lui cracha dessus. rempli de son dédain.
Lui mit la main au cul et la traita d'putain
Moi qui était son mec et pas une peau de vache.
Moi qui dans ma jeunesse pris des principes d'apache.
'sortis mon 6. 35. et d'une balle en pleins coeur
Je l'étendis raide mort et fus serré sur l'heure! ...
Aussitôt arrêté. 'fus mené à Cayenne.
C'est là que j'ai purgé le forfait de ma peine...
Jeunesses d'aujourd'hui. ne faites plus les cons.
Car d'une simpl' conn'rie. on vous jete en prison! ...
Si je viens à mourir. je veux que l'on m'enterre
Dans un tout p'tit cim'tière près d'la porte saint-martin.
Quatr' cent putains à poil viendront crier très haut:
"c'est le roi des julots que l'on met au tombeau! "
Writer(s): Joseph Burns, Marianne Dissard
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