Là où je suis je n'ai plus vraiment le choix
Car sous les balles qui sifflent
Il y en a peut-être une pour moi
Alors je fais comme les autres
Je fais ce qu'il ne faut pas
J'en blesse plein par erreur
J'en achève même parfois
Leurs yeux sont pleins de peur
Leur yeux sont plein d'effrois
Alors je ne regarde que leur coeur
Qui explose au bout de mon bras
Ils voudraient avoir encore une heure
Ils voudraient croire encore une fois
Qu'ils rêvent que c'est l'horreur
Et que demain tout le monde se réveillera
Mais ici il n'y a plus d'heure
Ici le temps ne compte pas
Car chaque minute se bloque sous la peur
Comment te dire tu ne t'imagines pas
Ce qu'on pratique comme horreurs
Pour gagner une forêt, un lac, un bois
Ce qu'on pratique comme horreurs
Pour gagner un lac, un bois
Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme
Parfois bien sûr
Je me révolte de l'intérieur
Car au dehors il ne faut pas
Dire qu'on a si peur
Dire qu'on ne peut plus, qu'on ne peut pas
Respirer toute cette puanteur
Qui vous secoue tout l'estomac
Parfois je pense à leurs frères, à leurs soeurs
A leurs pères, à leurs mères, et aux miens aussi parfois
Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme
Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme
Writer(s): Christophe Jean Miossec
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