(Marc Estève/Art Mengo)
Chanter le blues, oh, c'est coton, faut des fantômes à réveiller
Comme on fait sortir les moutons qui dorment sous les escaliers.
Il faut des pages dans son bottin, celui des amours déchirées.
Chanter le blues, oh, c'est coton, il faut un grain et des mots-clefs.
Pour ouvrir sa voix, quelques tons au-dessus des accords plaqués
Sur les nuits blanches, les jours lointains
Et les regrets, et les regrets...
Chanter le blues, c'est certain, faut du cœur, écoutez, oyez!
Chanter le blues, oh, c'est coton, il faut se jouer des vieux clichés
Et faire de sa vie le feuilleton d'une histoire jamais terminée.
À chaque instant, trouver d'instinct la voie la plus déshabillée.
Chanter le blues, oh, c'est coton, les moissonneuses battent le pavé
Mais les nouveaux champs de coton sont tous aujourd'hui désertés.
Chanter le blues, c'est certain, faut du cœur, écoutez, oyez!
Chanter le blues, oh, c'est coton, mais ma petite laine a feutré
Tant pis pour le qu'en dira-t-on, j'ai tellement froid les jours chômés
Moi, nuit et jour, soir et matin, tu sais, j'travaille à t'oublier...
Chanter le blues, oh, c'est coton, les moissonneuses battent le pavé
Mais les nouveaux champs de coton sont tous aujourd'hui désertés
Chanter le blues, c'est certain, faut du cœur, écoutez, oyez!
Chanter le blues, chanter le blues, oh, c'est coton.
Chanter le blues, chanter le blues.
Writer(s): Michel Armengot, Marc Esteve
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