Sur une arme, les doigts noués.
Pour agresser, serrer les poings
Mais nos paumes sont pour aimer.
Y'a pas de caresse en fermant les mains.
Longues, jointes en une prière,
Bien ouvertes pour acclamer,
Dans un point les choses à soustraire.
On ne peux rien tendre les doigts pliés.
Quand on ouvre nos mains,
Suffit de rien, dix fois rien,
Suffit d'une ou deux secondes,
A peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains.
Mécanique simple et facile :
Des veines et dix métacarpiens,
Des phalanges aux tendons dociles
Et tu relâches ou bien tu retiens.
Et des ongles faits pour griffer
Poussent au bout du mauvais côté,
Celui qui menace ou désigne.
De l'autre, on livre nos vies dans les lignes.
Quand on ouvre nos mains,
Suffit de rien, dix fois rien,
Suffit d'une ou deux secondes,
A peine un geste, un autre monde,
Quand on ouvre nos mains.
Un simple geste d'humain,
Quand se desserrent ainsi nos poings,
Quand s'écartent nos phalanges,
Sans méfiance une arme d'échange
Des champs de bataille en jardin.
Le courage du signe indien,
Un cadeau d'hier à demain,
Rien qu'un instant d'innocence,
Un geste de reconnaissance,
Quand on ouvre comme un écrin,
Quand on ouvre nos mains...
Writer(s): Jean-jacques Goldman, Eric Benzi
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